De part sa position géographique, Rome a toujours occupé une place centrale dans le bassin méditerranéen.
Le 25 mars 1957, le traité de Rome établit les fondements de l’Union Européenne, créant la Communauté Économique Européenne.
Le 8 avril 1968 est créé le “Club de Rome”, tirant son nom de la première réunion tenue à Rome. Piloté par un Italien et un Écossais, ce club réunissait des scientifiques, économistes, fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 53 pays. L’objectif était de réfléchir sur les alternatives de développement pour notre monde, prémices du développement durable.
Rome semblait parfaitement disposée à accueillir les futures institutions liant l’Europe aux voisins méditerranéens sur les problématiques environnementales de développement.
En 1995, la Convention de Barcelone a institué un partenariat euro-méditerranéen global avec les pays membres de l’Union Européenne et les 12 pays du sud de la Méditerranée ainsi que la création du Plan d’action pour la Méditerranée (PAM).
Ce plan a été une étape importante pour renforcer la coopération entre l’UE et les pays de la Méditerranée. À cet effet, plusieurs organismes ont vu le jour.
La REMET, plate-forme sur l’Énergie Méditerranéenne, a été ouverte le 4 octobre 2004 à Rome. Elle vise à catalyser et faciliter l’investissement en Méditerranée dans le secteur de l’énergie tout particulièrement dans le gaz et électricité.
En mai 2006 est créé à Rome le MEDREG, l’instance de régulation de l’énergie méditerranéenne. Son rôle consiste à élaborer un cadre de réglementation moderne et efficace en matière d’énergie dans les pays partenaires méditerranéens. Initialement basé à Rome, son secrétariat est aujourd’hui à Milan.
En cohérence avec les acquis du Sommet de Johannesburg et les Objectifs du Millénaire pour le développement, une stratégie méditerranéenne de développement durable a été élaborée.
Elle rappelle à nouveau l’importance de développer des synergies avec le Programme Méditerranéen pour les Énergies Renouvelables (MEDREP), le REMEP et la politique énergétique euro-méditerranéenne.
Il s’agit pour Rome de coordonner le savoir-faire européen en termes de gestion d’énergie et les ressources naturelles du sud de la Méditerranée.
N’oublions pas que l’Union Européenne est dépendante à hauteur de 36% des producteurs du sud de la Méditerranée en ce qui concerne le gaz et que les exportations de gaz des producteurs du sud de la Méditerranée vers l’Europe grimpent jusqu’à 86%.
Au travers ce vaste plan sur la gestion de l’énergie au sein de la région euro-méditerranéenne, Rome semble avoir retrouvé une place significative.