Au début des années 1970, plusieurs études économiques concluaient par l’emprise de New York et Los Angeles sur l’attractivité des villes nord-américaines.

Des changements majeurs dans l’économie mondiale ont quelque peu bouleversé la donne au sein du réseau urbain nord-américain. L’essor d’internet a, à titre d’exemple, désenclavé certaines économies locales et permis leur développement.

Le réseau s’est alors organisé de façon polycentrique autour des métropoles de New York, Los Angeles mais aussi Chicago, San Francisco ou encore Montréal pour ne citer qu’elles. Elles se sont peu à peu spécialisées et imposées dans des secteurs d’activité comme le pharmaceutique, l’aérospatiale et l’informatique.

Ces sous-ensembles régionaux forment, aujourd’hui, le réseau urbain nord-américain. À la fois concurrentes et dépendantes, ces métropoles alimentent l’attractivité du territoire.

Excentré à l’est du Canada, Québec apparaît comme à l’écart de ce réseau.

Pourtant la métropole québecoise dispose de nombreux atouts et d’une situation économique très favorable.

Son taux de chômage est l’un des plus faibles du Canada. Avec plus de 88% de l’activité de la ville, le secteur tertiaire est la principale source d’emploi. Les métiers de l’assurance, du tourisme et de la culture sont dominants mais d’autres connaissent une forte croissance comme les biotechnologies, la santé et les sciences de la vie.

L’agglomération de 765 000 habitants (source : wikipédia) met en avant le niveau d’instruction élevé de sa population avec plus de 82% de diplômés. Ses établissements d’enseignement supérieur, comme l’université de Laval, lui apportent une notoriété internationale et fournit à la métropole un réservoir intellectuel de qualité.

Enfin, l’accès à la propriété reste abordable avec un coût moyen de 200 000 dollars pour l’achat d’une maison.

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En s’appuyant sur ses forces locales, la métropole québécoise a élaboré un plan d’aménagement stratégique pour doter l’agglomération des meilleures dispositions possibles afin d’intégrer le réseau urbain nord-américain et devenir un acteur significatif dans cette course à l’attractivité.

Le plan “Bâtir 2031” s’articule autour de 3 mots d’ordre “Structurer, Attirer, Durer” et énumère les étapes majeures de l’aménagement du territoire pour les 20 prochaines années.

Dans le but de séduire de potentiels investisseurs et entrepreneurs, Québec met en avant sa qualité de vie, considérée comme l’une des meilleures en Amérique du Nord.

Cette vaste notion regroupe un ensemble de critères liés à l’accès à l’emploi, à l’éducation, aux services, à la propriété, aux transports mais également à la qualité environnementale urbaine. Aujourd’hui, elle est devenue un élément concurrentiel déterminant dans l’attractivité métropolitaine.

Le plan entrevoit de limiter l’étalement urbain de l’agglomération de Québec, de consolider les espaces déjà urbanisés et de valoriser le patrimoine environnemental comme atout majeur du territoire.

Il est question de renforcer l’accès au réseau des métropoles nord-américaines en améliorant les transports ferroviaires, en développant l’aéroport international et en bâtissant un réseau internet efficace, rapide et fiable.

C’est en essayant de construire un Québec durable et en se basant sur son patrimoine environnemental que la métropole francophone pourrait bien jouer quelques tours aux géants nord-américains.

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