Au cœur de la réflexion métropolitaine de toutes les grandes villes du monde, le réseau de transport ou plus largement les enjeux de la mobilité sont une problématique récurrente au développement urbain.

Une démographie croissante, un étalement urbain souvent peu maitrisé, l’émergence de territoires dotés de nouvelles fonctions travail, résidence, divertissement, sont autant d’éléments remettant en question l’efficacité du réseau en place.

Les investissements colossaux que nécessitent les infrastructures de transport font que de vastes chantiers sont lancés tous les 40 ans uniquement, lapse de temps au cours duquel les flux et usages urbains changent.

Résultat, nous aboutissons à une constante inadéquation entre l’état du réseau et les besoins réels de mobilité urbaine.

L’enjeu d’un projet de transport de masse est de tenir compte des usages actuels tout en anticipant les évolutions des flux au sein du territoire métropolitain.

L’actuel manque de souplesse dans les offres de transport en commun est le principal frein aux nouveaux besoins de mobilité des individus. Absence de structure multimodale, lignes de bus peu ou plus adaptées, négligence des mobilités douces (marche, vélo, roller…), seule la voiture semble, pour l’instant, la réponse la plus adaptée.

Alors que les objectifs du XXIe siècle prônent le développement durable et la mise en place d’agenda 21, la voiture ne peut pas, dans son mode de fonctionnement actuel et dans un environnement urbain, être une solution durable aux enjeux de la mobilité.

C’est pour répondre à cette problématique majeure que la métropole de Montréal a élaboré le « plan de transport 2020 ».

Les difficultés d’accès au réseau de transport existant sont pour certaines catégories d’usagers très pénalisantes. Les personnes handicapées et âgées ont ainsi davantage recours à la voiture dans le cadre de leur déplacement mais ils ne sont pas les seuls. L’usager lambda ne vivant pas à proximité d’une gare ou d’une station de métro est également contraint à utiliser sa voiture.

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En développant des plateformes multimodales fonctionnelles et sûres, regroupant parking voiture et vélo, station de métro et bus, il serait possible d’encourager l’usage des transports en commun. Offrir un panel de solutions plus large aux besoins de mobilité de chaque individu grâce des connexions intermodales efficaces doterait le réseau de transport d’une souplesse lui faisant tant défaut.

Valeur ajoutée indéniable dans l’organisation quotidienne de l’individu, l’instantanéité informationnelle a été possible suite à l’intégration des nouvelles technologies au réseau de transport et à l’important taux d’équipement des usagers en smartphone. Temps de trajet, d’attente ou infos réseau sont désormais un ensemble d’informations disponible en temps réel facilitant ainsi les déplacements.

Les aspects technique et fonctionnel sont certes déterminants dans l’efficacité du réseau mais l’élément-clef de son usage reste la question de la tarification. Dans un rapport coût/qualité de transport, la voiture reste le moyen de locomotion le plus sollicité. Plus économique, elle apporte également un confort non perceptible dans les transports en commun.

Les solutions aux enjeux de la mobilité existent. Le réel défi repose sur la capacité de l’ensemble des acteurs territoriaux à se mobiliser et travailler pour l’intérêt général afin de contribuer à une amélioration significative de la qualité de vie de leurs concitoyens. Afin de répondre à ce besoin, les autorités locales de Montréal ont crée le « comité d’axe », structure de gouvernance liée aux questions de la mobilité sur la métropole.

Leur travail concerté sera sans aucun doute une des clefs de la réussite du plan de « transport 2020 » de Montréal.

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