Plus petit État du monde (0,44 km2), le Vatican est un territoire enclavé dans la capitale romaine.
À l’initiative du Pape, un jubilé a lieu tous les 25 ans. Communion, confession, aumônes et pèlerinage à Rome font l’objet d’un Pardon accordé aux catholiques par l’Église.
Lors de l’Année Sainte (année de jubilé), plusieurs millions de pèlerins et touristes visitent la ville. En 2000, 26 millions d’entre eux se sont rendus à Rome.
Le tourisme religieux est une ressource financière indispensable pour la commune de Rome et l’État du Vatican.
À l’annonce du Pape Jean-Paul II, en 1994, de l’organisation du jubilé, l’ensemble des pouvoirs territoriaux (État du Vatican, État italien, Commune de Rome et région du Latium) se sont organisés pour être en mesure d’accueillir le mieux possible ces millions de visiteurs.
Équivalent aux Jeux Olympiques pour une ville hôte, le Jubilé permet de soulever d’importants financements et d’activer de nombreux projets.
Le jubilé de l’année 2000 était l’occasion pour Rome de se doter d’infrastructures et de services modernes afin de rattraper son retard sur les métropoles européennes dominantes.
Des efforts importants ont été consentis pour améliorer la mobilité, les services et le logement lors de l’événement. Le système de route a été repensé. Des emplois durables ont été créés et l’élan de modernisation de l’agglomération romaine a profité au cadre de vie des habitants.
Plusieurs organes institutionnels ont été créés afin de piloter le projet d’aménagement.
La préparation du pèlerinage étant sous la responsabilité du Saint-Siège, le Pape a demandé la formation d’un Comité Central pour le Jubilé.
La commune de Rome avait pour mission de définir et de mettre en place les infrastructures et services nécessaires au bon déroulement de cette Année Sainte.
À cet effet, l’Agence pour le Jubilé, fonctionnant avec des fonds publics, a été formée.
Afin d’établir son plan d’actions pour le logement, le transport, les équipements d’accueil et les espaces à aménager, l’agence s’est appuyée sur la politique territoriale de la municipalité romaine («plan des certitudes» accepté en 1997).
Toutes ces propositions ont été soumises à la «Giunte» représentée par des membres de la chambre des députés et du Sénat.
Cet organisme étatique, ayant une double casquette consultant et décisionnaire, approuvait ou non les projets. Ce système a posé quelques problèmes de lenteur administrative pénalisant l’allocation de fonds nécessaires à l’avancée des projets. Certains d’entre eux n’ont pu aboutir faute de temps et d’argent.
Le Jubilé de 2000 n’a pas rempli toutes ses promesses en termes de développement urbain. Il devait propulser Rome dans le 3e millénaire. Toutefois, l’influence des lobbyings du patrimoine romain ont dû contraindre les autorités à revoir à la baisse leurs ambitions.