L’économie de la connaissance est au cœur de l’ensemble des réflexions métropolitaines du XXIe siècle.

Notion apparue pour la première fois en 1962 dans l’ouvrage de Fritz Machlup “ The production and distribution of knowledge in the United States ”, elle est considérée depuis le début des années 1990 comme une nouvelle phase du capitalisme. Fait majeur de ce changement de cap économique, la croissance est désormais générée par la production de savoir. La silicon valley est un excellent exemple de territoire où la connaissance est source de croissance.

Dans cette lutte acharnée que se livrent les métropoles internationales dans le but d’attirer toujours plus de capitaux, l’économie du savoir devient un pilier économique de leur développement et de leur attractivité.

Montréal ne déroge pas à la règle et affirme, dans son schéma directeur “Montreal 2025”, sa volonté d’occuper un rôle majeur dans l’économie nationale, régionale (réseau métropolitain avec les villes nord-américaines) et internationale. L’objectif, à terme, est de faire de la métropole canadienne une plate-forme incontournable dans la production de connaissance.

Les pouvoirs locaux ont élaboré un projet appelé “ Montréal Technopole ”.

Au même titre que Los Angeles et son projet de cluster sur les technologies propres, “cleantech corridor” (traité précédemment sur will-on-board), Montréal veut s’appuyer sur ses infrastructures existantes et son réservoir intellectuel pour renforcer son attractivité.

Ce projet de “Technopole” s’articule autour des trois principales universités de Montréal : Mcgill, l’université de Montréal et l’université Concordia.

McGill Université

Si la réputation de l’université de Mcgill n’est plus à faire, les universités de Montréal et de Concordia  jouissent, elles-aussi, d’enseignants et de chercheurs de renom dans les secteurs de la santé, de l’ingénierie, du haut-fonctionnariat et de l’informatique. Au total, plus de 170 000 étudiants dont 10% d’étrangers évoluent au sein de Montréal.

Par ailleurs, plus de 200 centres de recherche privés et publics sont ancrés sur le territoire et environ 200 000 individus travaillent dans les secteurs de l’aéronautique, l’aérospatiale, les sciences de la vie et les technologies de l’information.

À la lecture de ce schéma directeur, une tendance semble se dégager sur l’orientation des projets qui seront mis en œuvre.

Le secteur de la santé apparait comme prioritaire dans la planification des projets avec l’agrandissement et la construction de centres hospitaliers universitaires et affiliés ainsi que la création de véritables quartiers dédiés à la recherche.

L’ensemble des investissements pour le projet “Montréal Technopole” est estimé à plus de 10 milliards de dollars.

Même si Montréal semble déterminée à se tourner vers une économie du savoir dans un futur proche, elle ne doit pas oublier pour autant que le secteur industriel a fondé, pendant plus d’un siècle, la richesse de la ville et qu’une partie de son identité y est encore rattachée.

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