Ce persistant brouillard, appelé le «smog», a longtemps recouvert l’agglomération de Los Angeles. Moins fréquent aujourd’hui, il apparaît de nouveau lors de pics de pollution.
Malgré les nombreux efforts consentis par les autorités locales, les spécificités du territoire et les habitudes citoyennes font de l’air de LA l’un des plus pollués aux États-Unis.
La cuvette, cernée par les montagnes de la Californie du Sud, dans laquelle s’est développée la métropole américaine ne facilite pas la circulation des vents et le brassage de l’air.
Son dynamisme économique fait, de la cité des anges, le territoire le plus industrialisé des États-Unis avec plus de 470 000 emplois, en 2012 (source : cleantech), dans le secteur du textile, de l’informatique, de l’agro-alimentaire et autres.
Los Angeles reçoit, via son port (3e mondial en trafic de conteneur), 43% des importations américaines. Le trafic, généré par la logistique des marchandises, transport du cargo aux camions puis au rail, est encore grandement assuré par des engins fonctionnant au diesel.
Avec son parc automobile de plus de 8 millions d’unités, la dépendance des habitants à leur voiture est encore grande. L’amélioration des transports a eu un faible impact sur l’évolution des mentalités. Seul 10% de la population les utilisent, préférant les nombreuses autoroutes traversant le Grand Los Angeles.
Cinq aéroports se répartissent sur l’ensemble de la zone urbaine. À lui seul, l’aéroport international a vu atterrir et décoller 666 938 avions en 2010, en en faisant le 3e aéroport mondial en termes de mouvements.
Face à l’ampleur de la tâche, les pouvoirs locaux ont décidé d’axer la stratégie de développement du Grand Los Angeles sur l’économie verte.
Dans le cadre du schéma directeur « Los Angeles 2035 », un projet a consisté à réhabiliter le centre-ville vieillissant pour en faire un cluster de technologies propres : le « Cleantech Corridor ».
Des centres de production et de recherche ainsi qu’un éco-quartier (normes LEED, Leadership in Energy and Environmental Design) y seront prochainement construits et accueilleront des chercheurs, des ingénieurs, des industriels et des designers.
Los Angeles a toutes les caractéristiques nécessaires pour piloter un tel projet.
Confrontée à des problèmes de pollution de l’air importants, l’agglomération doit rapidement trouver des solutions durables afin de garantir une meilleure qualité de vie à ses habitants.
Son réservoir intellectuel, trois universités de renommée internationale Caltech/JPL, UCLA, et USC, lui apporteront toute la matière grise nécessaire pour mener à bien la réflexion sur les travaux de recherche.
Le poids économique et démographique de la mégalopole garantit l’accès à un marché suffisamment grand pour générer une demande nécessaire à la rentabilité du « Cleantech Corridor ».
En développant ainsi ce pôle d’excellence, le Grand Los Angeles a la ferme intention de s’imposer comme le leader mondial de la croissance verte.
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